I'm chocolating
En ce moment, blogguer, c'est du luxe. Il faut trouver la place entre les multiples activités touristiques que réclament à juste titre mes très chers vacanciers. Et je ne dois pas les décevoir, il s'agit quand même de mes parents, nom d'une truffe !
En ce moment je temple du ciel, je muraille, je tibétains, je raviolis, je japone et je coréenne, j'enseigne le maniement des baguettes, j'explique ces foutus idiogrammes, ceux "qui s'écrivent cheval et se prononcent canasson" comme aimait raconter un de mes anciens amis d'ici, je travaille (ah oui quand même), j'enseigne quelques rudiments vitaux, le nord, le sud, regarder à droite, à gauche, devant, derrière, à gauche, à droite, dessous, et devant et encore derrière avant de traverser, ne pas bouger quand un vélo vous fonce dessus, c'est le meilleur moyen de l'éviter, ne pas tenir la porte à tout le monde parce qu'en Chine il y a du monde, et si tu tiens la porte à tout le monde, tu passes à peu près jamais, ne pas répondre "qui est à l'appareil ?" quand on vous dit "allôôô" dans la rue, et je ne compte pas mes quelques plages perso de sable fin ... enfin si, une !
Et là, après le dernier post sur Fauchon, vous allez penser que je suis définitivement tombée dans les bras de la luxure. Mais non, je vous rassure, j'ai toujours les pieds sur terre.
Mais si comme moi vous raffolez de chocolat, vous me pardonnerez ce petit écart dans quelque chose qui pourrait bien vous faucher encore plus que les terrines de l'autre jour, les chocolats Debauve et Gallais. A Pékin. Oui madame. A 300€ le kilo (150 en France si j'en crois leur boutique en ligne), on y réfléchit à deux fois avant de s'approvisionner en tablettes. Mais je peux témoigner, il s'agit là de très bon chocolat. Je dirais même vachement bon.
Maison créée en 1800 par Sulpice Debauve et Auguste Gallais, Debauve et Gallais fournissait les rois de France en chocolats. On imagine facilement ces joyeux bourbons et toute leur cour se pâmer devant leurs petites boîtes, tout en agitant leurs éventails pour rafraîchir leurs perruques et leur fond de teint dégoulinant. Pour la petite histoire, et aussi pour déculpabiliser, avant d'être chocolatier, Sulpice Debauve était pharmacien à Saint-Germain-en-Laye. Ce qui nous prouve bien que les bienfaits du chocolat ont leur source dans la médecine. Allons-y gaiement !!
C'est où ?
Debauve & Gallais chocolatier
World Trade Center, Beijing
EB 103
PS (pour Sulpice et Auguste) : je revendique rechercher à faire amis amis avec vous par ce post, et ne vous giflerais pas de mon éventail chasse à cour peinturluré si vous me proposez des prix spéciaux pour me remercier des nombreux clients que je vous envoie !