Quand Zhang Ziyi banquette ...
Elle
est partout. Impossible de l'éviter. D'ailleurs pourquoi l'éviter ?
Quand j'entends encore ici, "Zhang Ziyi, connais pas", je fais les yeux
ronds. Ce n'est pas du snobisme. C'est juste que Ziyi,
ici, c'est un peu comme Audrey Tautou ou Charlotte Gainsbourg en
France.
Au
début on disait, "Zhang Ziyi, c'est la nouvelle Gong Li". Ca n'a pas
duré longtemps. Zhang Ziyi c'est Zhang Ziyi, point. Pour ne pas la
connaître, au moins son nom ou son visage, il
faut marcher dans la rue avec des oeillères, ne jamais acheter de
magazines, faire la navette entre son lit et son canapé en rampant sous
le tapis, ne jamais aller au cinéma, ne jamais lire les actus, bref ...
Autant vous le dire tout de suite, je suis en admiration devant cette fille. Ou plutôt devant ses personnages.
Princesse,
guerrière, prisonnière, impératrice, en haillons, en habits de reine
... tout lui va. Incarner le féminisme et la douceur derrière un masque
de ténacité et de hargne n'est pas un problème pour elle. Elle manie le
sabre et le poignard avec plus de charme qu'il ne faut pour faire
s'évanouir une armée de rustres combattants encasqués. Mais ne dit-on pas que le charme peut tuer ?
A l'affiche depuis trois semaines dans le Banquet,
une adaptation libre
de Hamlet, dirigée par Feng Xiaogang, on la
retrouve toujours sublime, évoluant dans d'idylliques décors, vêtue
comme une fée. Un peu décourageant au début, ce film mérite qu'on ne
s'arrête pas à ses premières scènes sanguinolantes et interminables,
assez mal mises en musique. On
se prend ensuite assez rapidement aux intrigues et querelles intestines
qui
agitent la cour. Et puis c'est un film très esthétique, qui se démarque
dans une certaine modernité de l'image, le plaisir des yeux, au moins,
est comblé.
L'histoire
d'une impératrice, au 10ème siècle, toujours secrêtement éprise de son
beau-fils, le beau Wu Luan, elle épouse cependant son oncle usurpateur
et nouvellement empereur, dans l'unique dessein de monter sur le trône [...]
Un film assez particulier, qui va plus loin dans la sensualité (on aperçois quelques secondes le petit postérieur de Ziyi, mais est-ce le sien ?), et dans le "gore" (que les "Poignards Volants" par exemple) ... ne cherchez pas à compter les bras, gorges, torses et têtes tranchés ... vous n'auriez pas assez de trois bouliers.
Mais je ne sais pas si le Banquet est à l'affiche en France, l'est-il ? L'avez-vous vu ? Le verrez-vous ?
Photo: www.helloziyi.us