Une journée comme ça, une journée Leica
Avant de vous conter en vidéo la suite de mes aventures tulou-esques, un petit post pour vous conter mes aventures pékinoises d'avant hier.
Ce
15 août il a fait très beau à Pékin, et vous le savez maintenant, je
m'en plains suffisamment souvent, c'est si rare, que ça me met dans un
état de joyeuseté particulièrement revigorant. Le ciel bleu, l'absence
totale de brume poisseuse m'ont mise d'attaque pour une chasse photographique.
J'ai mis une pellicule toute neuve sortie du frigo dans mon Leica, enfourché mon vélo et suis partie en direction du métro (aux éclairages qui me fascinent, photo ci-dessus) le plus proche pour filer tout droit à Xidan, en m'interdisant de rentrer avec une pellicule non terminée.
Pourquoi
Xidan ? Parce c'est un peu comme les Halles de Paris, très vivant
(quoiqu'ici, un "quartier vivant", c'est un peu un pléonasme), il y a
beaucoup de jeunes, et plus particulièrement, beaucoup de punkettes.
C'est elles précisément que je voulais fixer sur mon film. Pas facile.
Après une demi-heure à déambuler dans le quartier à la recherche d'une
perle, j'en aperçois une qui retire de l'argent avec son copain,
habillé lui, d'une tristesse à faire déprimer un moine. J'attends une
minute qu'ils aient terminé, ce qui n'a pas manqué de me rendre encore
plus visible que quand je marchais. Et je me jette sur la blonde
chinoise.
- Hey ! salut ! tu accepterais que je te prenne en photo ?
Toutes
les fois où je poserais cette question cet après-midi là, le regard
appeuré de ma "victime" me fera culpabiliser et penser que je suis une
tueuse de bébés phoques ambulante. Je tente de rassurer.
- Parce que je trouve que tu es très jolie !
Toutes
les fois où je sortirais cette explication cet après-midi là, je me
sentirai masculine et dragueuse (y a pas à dire, la chasse, c'est vraiment un truc de mec) mais les sourires radieux (et parfois
les rougissements, si si) que je récolte sont une pure récompense.
Après
trois heures passées à Xidan, je décide de terminer ma pellicule sur la
place Tiananmen, et m'y retrouve peu avant le début de la quotidienne
cérémonie du drapeau chinois, celle du soir, quand les gardes
descendent l'étoffe rouge au coucher du soleil. J'adore m'asseoir là
par terre, et regarder ce qui se passe autour. Une petite fille joue
devant moi avec son cerf-volant, des touristes chinois passent et rapaces ...
Puis
je me suis levée pour me rapprocher de la foule compactée autour du
drapeau, et lorsque je suis arrivée au bout de la pellicule, je suis
partie aussitôt, car le drapeau n'était pas encore baissé, la
lumière était de plus en plus belle, le spectacle loin d'être fini.
Mais je n'avais plus de
pellicule. J'avais tenu mon pari de finir un film, et ne voulais
surtout pas voir toutes les photos que j'aurais pu faire si j'en avais
prévu une deuxième. Avec l'argentique, les quantités sont limitées, mais le rêve est tellement plus grand !
Les amoureux de la photographie comprendront ...
La suite de mes images de punkettes et de la place Tiananmen, ici.
Post sponsorisé par les pellicules Fuji Superia 200.