Lancement de pandas sur l'île d'en face
Alors que "Le président taïwanais appelle à renforcer la défense de
l'île face à une "menace imminente" de la Chine" (Le Monde, 4 janvier),
les chinois eux, ont décidé "d'offrir" à la "rebelle" Taïwan, un couple
de pandas. La Chine espère ainsi, à coup de lancement de pandas sur Taïpei, fédérer sa population dans son objectif de rattacher l'île à la Chine continentale communiste. C'est d'ailleurs le peuple chinois qui va choisir les petits noms des deux innocents pandas, pendant un jeu télévisé. Pauvres bêtes.
"Avec les bons soins des compatriotes taïwanais, les pandas géants se porteront bien et auront certainement des petits" dixit Zhang Hemin, directeur du principal centre d'élevage de pandas en Chine.
Sauf que l'île, mise devant le fait accompli de ce cadeau forcé et de très mauvais goût compte tenu des centaines de missiles qui pointent sur elle, se sent humiliée, et a du mal à avaler la couleuvre.
Cet animal très rare, en voie de disparition, fétiche de la Chine, ce bon gros nounours tendre utilisé dans des relations plus que tendues entre les deux pays.
Et Pékin ne lésine pas sur les moyens pour isoler le président indépendantiste Chen Shui Bian, et rallier à sa cause la population taïwanaise : baisses des taxes pour les producteurs taïwanais qui exportent leurs produits en Chine, copinage avec les rivaux de l'actuel président Chen.
Quand la Chine met la pression, elle ne fait pas semblant.
Taïwan va-t-elle accepter ces animaux offerts de force, obligée ainsi de reconnaître implicitement les "efforts de sympathie" de sa géante voisine, et ceci, aux yeux du monde ? Elle sera ensuite bien obligée de prendre soin de ce cadeau offert avec les dents.
Du moment qu'il y a du bambou au dessert songent les pandas ...
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