la Maison confortable
Wow, j'ai pris du retard, on est déjà en décembre, et les
températures ont déjà bien chuté. Il faut dire que je suis restée sans
internet à la maison pendant quatre jours, autant dire que j'évitais de
regarder mon ordinateur dans les yeux tellement nous étions tristes
tous les deux de ne pouvoir se connecter au monde et à vous. Mais je
vais me rattraper et nous allons essayer, Presario et moi, de ne rien
oublier.
Reprenons à jeudi soir, sortie du bureau, deux
collègues chinois me proposent de les accompagner au temple de
l'aménagement de la maison, là où tout le monde va pour acheter ses
meubles et sa déco... je veux parler bien sûr d'Ikéa. Mais oui, Ikéa est à Pékin, et depuis longtemps apparemment. Quand j'ai
demandé à Catherine (Yuxin de son prénom chinois) depuis quand Ikéa
existe en Chine, elle m'a regardée avec des yeux aussi ronds qu'elle
pouvait, comme si je lui demandais depuis quand elle mange avec des
baguettes.
Trop heureuse de voir à quoi ressemblait un Ikéa chinois,
je les ai suivis. Et j'ai pu constater que la formule suédoise est la
même que partout ailleurs, les meubles et tout le reste sont exactement
identiques. J'ai juste noté une différence au niveau des matelas, et de
l'état dans lequel se trouvaient les lits en exposition. On aurait dit
qu'une armée d'envahisseurs mongols avaient dormi dedans et étaient
repartis sans faire leurs lits. Dévastés, les couettes en boule, les
matelas plus qu'essayés, les coussins défoncés. Quand on essaye ici, on ne
fait pas semblant ! J'ai vu aussi plusieurs maris ou petits amis lassés
de déambuler dans les salons factices, profondément endormis dans les
fauteuils.
Une différence aussi au niveau de la fameuse assiette
boulettes de viande et confiture d'ayrelles. Les ayrelles étaient bien
les mêmes, mais les boulettes ... hum... les boulettes, je ne
saurais dire de quelle race de chien il s'agissait.
Au fait, pour la petite note liguistique, Ikéa en chinois se dit Yijia, la Maison confortable.
Mais passons à une autre note, plus culturelle.