Retour du supermarché
Je piaffais déjà depuis hier soir, à l'idée de ma première soirée
je-me-fais-la-cuisine-toute-seule-dans-ma-cuisine-toute-bleue. Toute
excitée d'utiliser mon nouveau cuiseur vapeur Tefal, devant lequel je
suis restée figée hier soir, au Pacific Plaza : cher cuiseur vapeur
Tefal que j'avais abandonné il y a trois semaines, pensant
ne jamais le revoir avant, avant ... Mais si, merci la mondialisation
et la modernisation de la Chine, une blonde peut vraiment retrouver
tous ses petits ustensiles de cuisine pour cuisinières flemmardes et
soucieuses des apports nutritionnels des aliments.
Donc, ce soir, en
sortant du bureau, je me suis précipitée au Monop du coin, comme Pinocchio au Pays des Jouets. L'objectif étant de faire
des munitions de jiaozi, c'est à dire de remplir le congélateur de raviolis surgelées. Miam miam, les jiaozi, c'est mon gloubiboulga à moi, mieux vaut ne pas m'en voler dans mon assiette.
Et
comme un rien m'amuse, j'ai fait durer le plaisir avant d'atteindre le
rayon magique des surgelés. Le temps d'acheter des victuailles tout à
fait indispensables, telles que du ketchup, de l'huile d'olive ou des
biscuits au lait Hello Kitty (hum, toujours cette foutue maladie de
Peter Pan, penser à acheter une tisane pour soigner ça)
J'ai aussi
acheter ce qui va probablement causer mes premiers problèmes de
surpoids, les Donettes au chocolat. Mes mains tremblent et j'ai des
sueurs rien que d'en parler. Probablement les meilleurs gâteaux au
chocolat sur Terre, le genre de sucreries affreusement
délicieuses, quand on ouvre le paquet on le jette cinq minutes après,
pour seulement 30 centimes d'euros. Une fois de plus Biba va me manquer, je vais sûrement en avoir besoin pour des conseils de régime.
Mais
le plaisir fut vraiment total lorsque le DJ du magasin a passé ma
chanson préférée : "Hélène". Hélène, je m'appelle Hélène, je suis une
fille, comme les auuuuuutreuh. Allez savoir pourquoi les chinois
adorent littéralement cette chanson et la connaissent par coeur ... Il
faut dire qu'ils la fredonnent depuis quinze ans. Penser à leur parler
de Benjamin Biolay.
De retour à la maison, plus question de faire durer le plaisir, je dégaine le cuiseur, enfourne les jiaozi en croisant les doigts qu'elles ne soient pas fourrées aux crevettes de cent ans ou aux tripes de chat.
Et ce fut un pur régal, pour 40 centimes d'euros.
Bon appétît, manman chi !